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dition 2010 le prochain colloque aura lieu en mars 2012 l'iut de saint brieuc rendez-vous en mars 2012 ! edition 2010 edition 2009 edition 2008 edition 2007 accueil programme du colloque les confrences documents consulter tlcharger la plaquette nos partenaires accs et contact c'est quand le puits est sec que l'eau devient richesse… on estime que la consommation d’eau par habitant double tous les vingt ans, c’est dire deux fois environ la croissance de la population mondiale. l’lvation du niveau de vie, en particulier dans les pays industrialiss, en est en grande partie responsable. doit-on s’en plaindre, quand elle s’accompagne de meilleures conditions de vie des populations ? la situation cependant est trs contraste : on sait que, de faon trs schmatique, le manque d’eau d’une population se dfinit lorsque la disponibilit en eau renouvelable pour une rgion est infrieure 1000 m 3 par personne et par an, tous types d’usages confondus ; certaines rgions du monde doivent se dbrouiller avec moins de 500 m 3 par personne par an (algrie, arabie saoudite, bahren, jordanie, maldives, bande de gaza, singapour, tunisie, pour ne citer que quelques unes), alors que d’autres bnficient d’un volume avoisinant les 10000 m 3 par personne par an (etats-unis par exemple). l’eau usage personnel ne reprsente dans ce contexte que 10 % environ des prlvements totaux. les prlvements dus aux industries sont d’un autre ordre (20 25 % des rserves mondiales sont concernes ici). le dveloppement rapide de certaines d’entre elles s’accompagne d’un usage croissant et intensif d’eau : l’industrie informatique et la multiplication des rseaux d’changes internet en est un exemple fort. ces industries entrent mme en comptition localement avec les besoins lis l’agriculture, et exacerbent les tensions sur la ressource (voir la rarfaction des ressources en eau en chine et ses consquences). sans compter les impacts ngatifs de ces industries sur leur milieu environnant par leurs rejets bien souvent polluants durablement. mais c’est bien l’agriculture qui exploite le plus massivement les ressources mondiales en eau. les prlvements pour l’irrigation ont explos. l’irrigation des terres utilise prsent prs de 70 % des ressources en eau douce prleve dans les cours d’eau. si les rsultats sont indniables (doublement, voire triplement parfois des rcoltes en riz, augmentation importante des rcoltes en crales…), ils sont largement temprs par une pression accrue sur la ressource en eau ; dans de nombreuses rgions, les volumes d’eau disponibles sont dj peine suffisants pour couvrir les besoins en nourriture et les autres besoins fondamentaux des populations ! prs de 40 % de la population mondiale risque de souffrir de stress hydrique l’horizon de 2050, selon certaines projections dmographiques, assombries par les perspectives ngatives du rchauffement climatiques ! la fao (organisation des nations unies pour l’agriculture et l’alimentation) encourage ainsi rentabiliser au mieux l’eau prleve, si l’on veut viter des crises de l’eau dans les pays en dveloppement. a dfaut, un pays en dveloppement sur cinq sera confront des pnuries d’eau en 2030… en bretagne paradoxalement, la problmatique est diffrente. malgr une part massive de prlvements en eaux de surface, ce n’est pas la quantit d’eau qui fait dfaut. c’est sa qualit. et c’est bien cette pression sur l’eau de surface qui rend la ressource particulirement vulnrable, aggrave par des pratiques agricoles intensifies. ce qui signifie qu’en bretagne aussi finalement, malgr une gnrosit apparente, la tension sur la ressource s’exerce, et les rflexions se sont orientes vers un usage diffrent, ou diffrenci, des eaux. fuite en avant technologique ? dans ce contexte, la tentation est grande de recourir d’autres voies de gestion d’eau, en particulier de faire appel la technologie vue comme le nouvel eldorado. des projets pharaoniques de transferts d’eau se concrtisent (voir par exemple l’adduction d’eau des nappes fossiles sahariennes vers les zones ctires libyennes). l’eau souterraine, l’eau profonde, attire aussi les convoitises. en gnral d’une trs grande qualit, car issue de processus de filtration quasi millnaires, elles constituent de nouvelles ressources jusqu’ l prserves. mais elles s’puisent vite. certains ont t tents de ralimenter ces nappes phratiques artificiellement, mais en les altrant de faon durable. le dessalement de l’eau de mer offre une perspective d’accs illimit la ressource en eau. prs de quatorze mille units de dessalement fonctionne travers le monde. gourmandes en nergie, ces units sont cependant rserves des pays favoriss (espagne, isral, emirats arabes unis, etats-unis…). et se pose le problme du rejet des saumures gnres par cette technique d’osmose inverse. autre voie technologique : la rutilisation ( re-use ) d’eaux uses aprs traitement, l’aide de procds membranaires (ultra-filtration). la qualit des eaux retraite permet d’envisager des usages de nature industrielle, agricole ou de loisirs, voire mme pourquoi pas des usages de consommation humaine, une fois passes les barrires psychologiques et rglementaires ! un tel recyclage presque sans fin allge les prlvements de la ressource. la tentation est donc grande de se tourner vers ces nouvelles voies, ces nouvelles ressources, en grande partie technologiques. mais cette tentation prsente des risques. elle a dj l’inconvnient de ne pas remettre en cause les raisons qui ont conduit la dgradation de la ressource. elle a d’autre part un dfaut majeur : son cot. les populations qui peinent survivre au quotidien avec un pouvoir d’achat symbolique ne pourront jamais s’offrir une unit de dessalement d’eau de mer. elle a enfin une troisime limite : ces nouvelles technologies reposent sur l’existence de procds brevets, hautement technologiques, dvelopps par un petit nombre d’acteurs majeurs de la filire. n’y a-t-il pas le risque de dplacer encore un peu plus la matrise de la filire et les frontires de sa gestion vers un domaine de plus en plus privatis, et d’en dpossder des populations qui en paieront un jour le prix fort ? n’y aurait-il pas urgence avant tout reconsidrer nos pratiques vis--vis de notre ressource commune, l’eau ? alors, les nouvelles ressources en eau, fausse bonne ide ou vraie fuite en avant ? sources bibliographiques : anctil , f ., 2008, l’eau et ses enjeux. edition de boeck, bruxelles, 228 p. maurel , a ., 2006, dessalement de l’eau de mer et des eaux saumtres, tec & doc lavoisier, paris, 286 p. laim , m ., 2008, les batailles de l’eau, terre bleue, paris, 350 p. mentions lgales iut de saint brieuc universit de rennes1
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